MAGGELBURG
'Le
climat y est vraiment doux, c'est un îlot de douceur dans les brumes
froides du nord, c'est un lieu qui défie les siècles, oui, s'il y
avait un endroit où mourir sur terre, ce serait à Maggelburg, Dieu
fasse qu'on y disperse mes cendres dans la Blasslila, cet affluent
doré de la Meuse...'
Victor Dumas, écrivain.
Histoire :
en 1672, Louis XIV envahit la Hollande. Un certain Antoine de
Magueule, soldat issu d'une grande lignée aristocratique et fortunée
se sépare d'une garnison après être tombé en amour d'une paysanne
analphabète issue d'une famille pauvre. Marguerit. Il fait le mur
pour aller la voir, son capitaine, informé, le menace de
représailles. Antoine de Magueule profite de la confusion qui a
suivi la mort du Compte d'Artagnan le 26 juin 1673 pour s'échapper,
mais voyant les soldats à ses trousses, il se réfugie en Suède. Là
il découvre le protestantisme et se convertit. Il revient en
Hollande en 1678 après la signature du traité de Nimègue (premier
traité signé entre la France et les Provinces-Unies) et retrouve
Marguerit qui l'attendait. Il profite de son mariage pour modifier
l'orthogaphe de son nom. Quelque peu excentrique, charismatique
également, il décide de fonder un lieu-dit constitué d'une ferme
et d'un petit château dans une zone fertile et inhabitée Il utilise
le capital familial pour investir en cultures. Sa femme lui donne 8
enfants, dont 2 meurent avant l'âge de 3 ans. Il est père de 4
garçons et 2 filles. Le lieu-dit séduit d'autres paysans pauvres,
et devient un hameau, puis un bourg.
Le
lieu-dit n'était pas considéré comme une menace mais l'oeuvre
d'un Français excentrique. A partir du moment où le lieu-dit prend
de l'ampleur, les choses changent, puisque l'officialisation de la
ville de Maggelburg coincide avec la proclamation de la République
batave en 1795. August van Maggel, petit-fils du fondateur de la
ville, en proclame l'indépendance, notamment pour permettre aux
habitants de ne pas avoir à payer d'impôts. Pour faire face à des
invasions éventuelles, les habitants plantent des sapins argentés et creusent un affluent de la Meuse qui encerclent le bourg : ce sera la Blasslila. La
pratique du catholicisme a toujours été très minoritaire,
toutefois l'usage du français s'est maintenu au fil des générations
au point de devenir la langue majoritaire. Derrière le français se
place l'allemand. En effet les édiles de Maggelburg veillèrent à
développer des relations commerciales importantes avec Aachen,
Krefeld et Duisburg, en Allemagne. La ville est officiellement
bilingue français/allemand. Le flamand est parlé de façon
embryonnaire. La religion protestante est dominante, mais depuis la
fin du 19ième siècle, on compte une petite minorité de catholiques
originaires d'Allemagne, qui possèdent leur lieu de culte.
La
ville n'a pas brillé par son comportement pendant la Seconde Guerre
Mondiale, puisqu'elle a mis l'accent sur une neutralité officielle
mais a en fait activement collaboré avec les Allemands. Avec un
passé aussi embarassant, la ville décide d'accueillir des réfugiés
congolais à la fin des années 80. C'est l'occasion de faire bonne
figure au sein de l'Union Européenne et aussi se faire bien voir des
pays africains qui ne lui ont pas vraiment pardonné d'être l'une des premières
villes d'Europe à promouvoir un jumelage actif avec Bloemfontein, en
Afrique du Sud, au temps de l'Apartheid.
La
ville est connue pour son climat doux, son architecture mélangeant
influences françaises, néerlandaises et allemandes, sa gastronomie.
Toutefois le monde des arts est plutôt absent : pas d'écrivains
de renom, de poètes, de peintres, de chanteurs etc. Mais le lieu
compte ses légendes. En effet, lorsqu'Antoine de Magueule devenu van
Maggel s'installe au nord de l'actuel Brabant septentrional, à
proximité de la Meuse, à l'ouest de Nimègue, la zone est
curieusement inhabitée, les forêts et les plaines ont la
réputation d'être hantées depuis des siècles notamment la Forêt
des Charniers, qui a fait l'objet d'une étude de près de 500 pages,
actuellement épuisée et introuvable. La ville a d'ailleurs été
frappée tout au long de son histoire depuis 1678 par des faits
divers assez macabres, des disparitions de promeneurs, mais aussi des
découvertes de cadavres en bordure de quartiers résidentiels. Ces
disparitions, espacées dans le temps mais régulières, ont à
chaque fois relançé le débat sur la sécurité et sont à
l'origine du film 'La Bête Immonde', de 2012 (titre anglais 'KKK the
Cruel Beast'). Politiquement, la municipalité a toujours penché à
droite, même si le parti socialiste gère depuis10 ans à peine
quelques quartiers, essentiellement habités par la classe moyenne.
316.000 habitants
Superficie : 1504 km carré
Climat : tempéré
Aire géographie : Benelux
Religion : protestante
Langues : Français, Allemand, Flamand, Lingala
Jumelage : Bloemfontein (Afrique du Sud), Angers (France), Santa Catarina (Brésil), Port-Gentil (Gabon)
Ressources économiques : agriculture, tourisme, commerce du diamant
Source :
wikipedia.fr
Médias : https://www.youtube.com/watch?v=Vd-69j_J7Xs - https://www.youtube.com/watch?v=Vd-69j_J7Xs